Le blog de Lallali ( Yahia-chérif)

• Parce que je suis pour la trilogie '' liberté - équité- citoyenneté '' en tant qu'objectif à atteindre, qui suppose un stade de développement, une égalité en fait des deux sexes et de tous les peuples, un passage du stade de sujet à celui de pleinement citoyen. Elle inclut à la fois le principe d'humanisme, d'universalité, de parité et une égalité des conditions d'accès à une vie sociale et matérielle sans discrimination (droits au travail, sécurité, santé, logement, études, culture, loisirs, etc.) ; à une vie politique (droit de vote, d'expression, d'association, etc. ), et ce, quels que soit la couleur et le genre. De même,  elle suppose une évolution des consciences et du droit humain, puisqu'elle admet et intègre l'autre dans sa différence. Je souscris à toutes les raisons et ce, par conviction et par le principe inconditionnel de la solidarité avec toutes les femmes du monde, sans quoi on ne peut pas avancer, parce que le multimédia et l'Internet nous donnent l'occasion de nous faire entendre avec une force jamais égalée, parce qu'il y a plusieurs raisons encore et la plus manifeste, c'est qu'il faut s'attendre à une régression par la mondialisation de la pauvreté qui gagne du terrain ; des pans entiers de la population sombrent dans la misère, y compris la classe moyenne et la femme en premier lieu, qui comme toujours dans les moments de crise paie le plus lourd tribut. Il faut s'attendre dans ces cas à une recrudescence du machisme, des intégrismes, des partisans du passéisme et du retour forcé de la femme au foyer. Parce que dans les pays du Tiers-monde et plus précisément en Algérie malgré sa lutte séculaire et acharnée pour être égale à l'homme comme elle l'a prouvé en participant comme moudjahidate (soldate) pendant la guerre d'Algérie, elle ne bénéficie même pas encore d'une équité devant la loi et que de décennie en décennie elle perd du terrain par la pression sociale et la montée de l'intégrisme dont les conséquences sont une remise en cause de sa condition sociale la plus vitale, comme le droit au logement, au travail, à l'éducation, et que sa situation sociale en 1970 était bien plus enviable qu'aujourd'hui.           Pr; Nadia Lallali(Yahia-Chérif  Sociologue et écrivaine       Manifeste de Encore féministes !      http://encorefeministes.free.fr/raisons.php3

Le FMI  émet plusieurs conditions préalables   de négociation de la dette extérieure et les fonds ne sont remis que si le gouvernement met en place les réformes dictées par les créanciers. Les pays qui ne les appliquent ne sont pas autorisés au rééchelonnement de leur dette. Ils veillent également à leurs strictes observations, dont la première consiste à :

a)La dévaluation de la monnaie

Celle-ci engendre une hausse des prix  en même temps  que les salaires restent immuables pour éviter soit disant ‘’ les pressions inflationnistes’’. Les retombées se font ressentir aussi – tôt chez les salariés par une baisse systématique de leur pouvoir d’achat.

 Le change de la  devise comporte des risques  car la dévaluation qui s’en suit crée un système de boule de neige avec une inflation des produits importés (au bénéfice des compagnies étrangères), ce qui en découle une diminution de la consommation avec une perte sèche pour les petites et moyennes entreprises du secteur public et privé.

John KAHN  avait averti en 1976 déjà   que ‘’de nombreux pays, même capitalistes, n’avaient  pas intérêt à la convertibilité de leurs devises, bien que la non-convertibilité complique et gêne les échanges internationaux.’’  (8).

b)  La déflation

De même John KAHN(1976) trouve absurde   la thèse de la ‘’ hausse des prix par la hausse des coûts  ‘’

En France comme aux États – Unis, les salaires suivent le cours de la vie et il y a même eu croissance de 3.5, un pouvoir d’achat qui a augmenté, en tous les cas qui n’a pas diminué, de l’aveu - même du Premier Ministre français L.  Jospin. Il a affirmé également,  ‘’qu’il est question de baisser les impôts, les taxes d’habitation pour 2000 qui  va se répertorier sur la feuille d’impôts, de supprimer la vignette. ‘’ (9)

            En sapant le pouvoir d’achat des travailleurs, par le blocage des salaires,  ce dernier  réduit, casse puis détruit à son tour le marché de la consommation.  Le prix de la main d’œuvre à bon marché facilite le  transfert des activités des pays riches dans les pays pauvres tout simplement.

c) L’éducation

La diminution des dépenses publiques destinées à l’éducation et à la santé semble concourir ‘’ au creusement des inégalités en terme de bien-être social et à une tendance à l’accroissement de la pauvreté sociale ou humaine.’’  (10).

1. La contrainte de restreindre également les postes budgétaires a eu pour effet  direct à l’I.E.P.S  par exemple : un concours pour le  Magister de 120 étudiants  pour un nombre de postes dérisoires, voire insignifiants, soit 04 seulement.
2. Le maintien des salaires  depuis des années à leur plus bas niveau  a eu pour conséquence un départ massif des enseignants vers d’autres cieux plus cléments ou dans d’autres secteurs  et une carence d’encadrement aussi bien dans le supérieur que dans l’éducation.
3. Cette greffe pose  le problème crucial   de la reproduction sociale, notamment de nos valeurs autochtones, d’une socialisation normale et de l’intégration des jeunes dans la société.
4. Sans compter qu’avec la paupérisation, beaucoup d’enfants ne peuvent plus se rendre à  l’école et ce sont bien sûr en premier lieu les filles d’où le retour à l’analphabétisme

C’est tout notre système éducatif que l’on veut casser. Il n’y a pas grande différence entre   ceux qui nous empêchaient d’étudier du temps de la colonisation et ceux à présent qui s’escriment  à ce que nous détruisons notre propre structure, à liquider nos  intellectuels  censés reproduire le système.

    d)  les autres réformes

            Elles  abondent dans le  même sens :

            L’effondrement du niveau de vie entraîne la chute de la consommation, combinée avec une concurrence déloyale et des plus farouches  -  les  industries,  petites  entreprises du marché intérieur vont vers la faillite. Il ne reste que la bourgeoisie commerçante et compradore à leurs services et qui sont des consommateurs potentiels des produits étrangers, lors de leurs déplacements incessants.

Avec la libéralisation des banques, les capitaux deviennent des capitaux flottants   - l’exportation de leurs capitaux augmente  les taux d’intérêt, d’où la difficulté d’investir pour les  nationaux.

Toutes ces mesures successives qui prétendent être thérapeutiques n’ont qu’un seul but inavoué : ruiner le pays. 

Nous pouvons observer à travers ce schème que l’ajustement, n’est qu’un ajustage pour les Etats – Unis, l’Europe centrale  et le Japon, un ‘’ plan Marshall’’  pour pays riches, pour  rétablir les modèles coloniaux. Il contribue  à faire augmenter la dette extérieure en hypothéquant  toute amorce de développement. L’ensemble de ces thérapies, surtout les  mesures d’austérité, par la compression du pouvoir d’achat,  provoquent l’agonie de l’économie nationale au profit d’une économie de bazar, ampute le capitalisme d’Etat dans toute sa composante et aggrave la misère des citoyens et par ricochet des femmes qui encaissent les coûts les plus lourds de cette mondialisation.

Nadia Lallali (Yahia-chérif)

Professeure des Universités

Université Alger3

Références bibliographiques :

8. John  KAHN ‘’comprendre les crises monétaires’’,  éditions sociales, Paris, 1976

9. L. JOSPIN  TF1 le 19.10.2000 1^er  Ministre français).

10. Approches et mesures de la pauvreté Blandine DESTREMAU CNRS /URBAMA CFEY 3.11.1999)

Le présidentiable A. Benflis a su drainer en si peu de temps; par son charisme et sa personnalité un monde inouï car il a montré qu’il avait la trempe d’un président.  On vote non seulement pour un programme, mais pour un leadership et non pour un clan, une oligarchie, une phratrie, un interlocuteur intermédiaire.

Les indignations viennent d'une question logique de représentativité. La violence a été d’abord institutionnelle pour s’être joué des règles électorales. La stabilité est menacée désormais car toutes ces personnes qui se sont indignées refusent de donner un chèque en blanc pour un autre mandat à une personne qui n'a plus la même énergie et dont la loquacité est remise en cause. Voilà toute la problématique et qui fait réagir avec tant de déterminations car c'est inédit dans le monde. On ne peut pas aller aux urnes les yeux fermés, sur un projet que son auteur n'est pas sûr de concrétiser dans les cinq années. A fortiori, sans programme d'avenir rigoureux car nous sommes à la croisée des chemins et la manne pétrolière commence à se tarir.

C'est pourquoi, il faut un changement de cap maintenant, pendant que nous pouvons encore investir avec les deniers du pétrole. Le Président A.  Boutéflika a donné ce qu'il a pu tant qu'il avait la santé : ‘’ la plus belle femme du monde ne peut donner que ce qu'elle a !’’.  Aujourd'hui,  ses probabilités de mener son mandat jusqu'au bout sont faibles, mais il y en a qui veulent par ce biais s'assurer le pouvoir en prenant les rênes, par procuration ; si ce n'est déjà fait car ils savent que sinon leur impopularité est telle qu'ils ne pourraient même pas rassembler les 60000 signatures exigées. Ceci est au niveau de la morale politique, maintenant au niveau du système tel qu'il est avec la démocratie muselée (sauf en cette période électorale) et il faut s’attendre à des représailles par la suite des opposants. Aussi, les gens étouffent et ne peuvent plus supporter cette situation stationnaire, la seule façon d'éviter un changement sans heurts est de mener des réformes. Or, Benflis les préconise ce qui pourrait apporter une amélioration au coeur même du système, ce qui est plus facile et plus confortable qu’une révolution.  Seulement son désir d'ouverture est trop grand et j'espère qu'il ne sera pas trop rapide pour une question de stabilité.

Tandis, qu'au niveau économique il va s'occuper des secteurs qui connaissent un statu quo, comme l'agriculture, l'industrie locale, le tourisme, le loisir; la santé, l'éducation…tous, créateurs d'emploi pour les jeunes, lesquels sont les plus marginalisés. J'espère qu'il n'abandonnera pas les chantiers entrepris pour autant ou du moins les promesses émises, car nous avons besoin d'hôpitaux, d'écoles, d'universités, entre autres… et d'aider les jeunes pour leur insertion. En outre, on importe 90% de notre alimentation, une fortune !   Sans compter que la corruption fait des ravages et que cet état de fait ne peut plus durer.

Or, A. Benflis propose le programme adéquat et musclé pour y pallier, les compétences et la prestance. Maintenant, c'est au peuple de faire son choix et de décider en fonction de ses sensibilités, ses conditions, ses affinités, ses convictions et quel que soit le résultat,  qu’il y a lieu de le respecter avant tout, sans casse et sans fracas car il représente l'expression d'une majorité, c'est ça le principe démocratique. Je ne rentre pas dans la polémique à savoir s'il va y avoir fraude ou non, je ne m'exprime pas sur ce que je ne vois pas ou que je ne connais pas. Par contre, pour moi l'abstention est le pire ennemi car c’est un laisser faire, un retrait, en cédant la place vide aux acteurs en lice, c’est une démission en quelque sorte en pure perte, au profit du gagnant. Je préfère encore le vote sanction, ne dit – on pas :’’ faute de ne pouvoir manger des merles, il faut savoir manger des grives !’’.

Dès la première heure aujourd'hui, jour historique, je vais aller me prononcer,  mais je ne considère pas pour autant, qu'il y est mort d'homme, si mon vote n'est pas satisfait car le candidat qui s'est avéré celui de l'opposition incontestable et du progrès, au vu de cette fronde ouverte via les médias, n'a pas eu le temps de se faire connaître réellement, d'où les craintes qui sont humaines !  Seulement, il y a une perche qui est tendue à tous les Algériens, pour la pérennité de la paix sociale. Autrement, dans les jours à venir, nous allons vers de fortes turbulences qu’ils seraient difficiles d’arrêter et personne ne peut connaître le moment, sauf ses auteurs.  Il faut savoir saisir la chance quand elle se présente et ce ne sera certainement pas la faute du candidat à qui on attribue déjà tous les maux. L’enjeu  est entre l’espoir d’un mieux - être pour les uns, la stabilité pour les autres et le désespoir pour les laissés-pour-compte. C'est pourquoi, je pense que A. Benflis est l'homme de la situation, l’homme providentiel car le changement c'est maintenant.